Au Conseil des ministres du 7 juin 2017, Sophie Cluzel, la nouvelle secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, réaffirme l’objectif d’accessibilité de la loi Handicap du 11 février 2005. Pas de nouvelle loi en perspective mais des « boussoles », décloisonnement et simplification, efficacité et responsabilité collective, qui fixent le cap de ses actions pour donner toute sa place à la personne handicapée.
Avec plus de 18 % de la population touchée par le handicap, « nous devons changer le regard de la société sur le handicap », estime l’ancienne militante associative, mère d’une enfant handicapée, dans sa communication au Conseil des ministres du 7 juin 2017.
Lutter contre le fonctionnement en silo
La secrétaire d’État, directement rattachée au Premier ministre, veut lutter contre le fonctionnement en silo en « partant des besoins individuels et de l’expertise des personnes en situation de handicap, ainsi que de leurs proches » pour « bâtir des solutions collectives », et « non l’inverse ».
Le gouvernement promet ainsi une action protéiforme « en concertation avec l’ensemble des acteurs et partenaires », impliquant notamment les collectivités territoriales, pour simplifier l’accès aux droits et améliorer les services.
Cette politique du handicap « repose sur une responsabilité collective », « dans une culture de l’efficacité et du résultat ».
Des points d’attention spécifique
Ce n’est donc pas une nouvelle loi qu’annonce la communication de Sophie Cluzel, « le cadre législatif et réglementaire français est posé ». Mais elle réaffirme l’objectif d’accessibilité de la loi Handicap du 11 février 2005 et pose des points d’attention spécifiques pour le gouvernement :
- la scolarisation des enfants handicapés et une promesse de « rentrée fluide » en septembre 2017 ;
- le plan « Autisme » qui sera lancé le mois prochain ;
- l’accès à l’emploi des personnes en situation de handicap qui devront bénéficier de l’effort en faveur de l’apprentissage et de la formation des demandeurs d’emploi, ainsi que de la mobilisation des employeurs publics et privés pour « favoriser leur emploi effectif » ;
- l’accessibilité des transports avec 100 % des trajets accessibles « identifiés et cartographiés » ;
- l’accessibilité des logements, avec l’obligation faite aux bailleurs sociaux « d’identifier les logements adaptés »,
- l’accessibilité des services publics numériques pour tous et le soutien à « l’innovation technologique pour les personnes en situation de handicap ».
Lutter contre l’usure sociale et la détresse des familles
Enfin, la secrétaire d’État a redit les promesses du président de la République en matière de nouveaux droits pour les aidants et les accompagnants « pour lutter contre l’usure sociale et la détresse des familles », et la mise en œuvre de la revalorisation de l’allocation adulte handicapé de 100 euros par mois.